mercredi 28 juin 2023

Comment utiliser légalement un contenu protégé par les droits d'auteur




Lorsqu'il s'agit d'utiliser des images et des vidéos sans enfreindre les droits d'auteur, il existe plusieurs approches possibles :

 

A/ Utilisation d'images et de vidéos sous licence libre :

 Certaines images et vidéos sont publiées sous des licences qui permettent leur utilisation sans autorisation spécifique de l'auteur. Les licences les plus connues et utilisées sont les licences Creative Commons. Cependant, chaque licence Creative Commons a ses propres conditions et restrictions, il est donc important de lire attentivement les termes de la licence pour comprendre comment vous êtes autorisé à utiliser le contenu.

 Des centaines de millions de vidéos, d’images, d’écrits et autres oeuvres sont alors classés sous des licences Creative Commons, suivant les conditions de leurs véritables auteurs. Voici le détail de ce classement:

 

1) La licence CC BY vous permet de modifier le contenu et l’utiliser à des fins commerciales, en citant  le nom de son auteur.

 

2) La licence CC BY-SA vous permet de modifier le contenu et l’utiliser à des fins commerciales, en citant  le nom de son auteur. En plus de cela les oeuvres résultantes des modifications apportées doivent être partagées avec les autres dans les mêmes conditions dont vous avez vous-mêmes bénéficié.

 

3) La licence CC BY-ND vous permet la redistribution de l’oeuvre à des fins lucratives ou commerciales, mais sans y apporter aucune modification. Elle sera diffusée dans son intégralité en l’attribuant à son auteur et en citant son nom.

 

4) La licence CC BY-NC vous permet de modifier l’oeuvre, mais ne pas l’utiliser à des fins commerciales. Le nom de l’auteur doit être cité, mais la nouvelle oeuvre peut être diffusée sans être soumise aux mêmes conditions.

 

5) La licence CC BY-NC-SA  vous permet de modifier l’oeuvre, mais ne pas l’utiliser à des fins commerciales. Le nom de l’auteur doit être cité et la nouvelle oeuvre est diffusée dans les mêmes conditions.

 

6) La licence CC BY-NC-ND vous permet seulement de télécharger l’oeuvre et la partager ,en citant le nom de son auteur. (Pas de modification, pas d’utilisation à des fins commerciales.)

 

 B/ Utilisation d'images et de vidéos du domaine public :

Les œuvres du domaine public sont celles dont les droits d'auteur ont expiré ou qui ont été déposés dans le domaine public par leurs auteurs. Ces œuvres peuvent être utilisées librement sans autorisation. Il est cependant important de vérifier les lois sur le droit d'auteur de votre pays, car les règles de protection varient en fonction de la durée des droits d'auteur.

 

 C : Utilisation d'images et de vidéos avec autorisation :

 Si vous utilisez éventuellement une image ou une vidéo spécifique qui n'est pas sous licence libre ou dans le domaine public, vous devrez obtenir l'autorisation explicite de l'auteur ou du détenteur des droits d'auteur. Cela peut se faire en contactant directement l'auteur et en obtenant un accord écrit ou en utilisant des plaques-formes qui modifient l'achat ou la licence de contenu.

 

Il est également important de noter que le droit d'auteur reconnaît certaines exceptions, telles que l'utilisation équitable (ou utilisation raisonnable), qui permet d'utiliser des œuvres protégées par le droit d'auteur dans certaines circonstances spécifiques, telles que la critique, les commentaires, l'enseignement, la recherche ou les informations d'actualité. Les conditions et les limites de l'utilisation équitable peuvent varier en fonction du pays et des circonstances.

 

En résumé, pour utiliser des images et des vidéos sans enfreindre les droits d'auteur, il est recommandé de rechercher des contenus sous licence libre, du domaine public ou d'obtenir une autorisation spécifique de l'auteur ou du détenteur des droits.

                                                                                       

                                                                                              Bachirrr

mardi 27 juin 2023

Comment Monétiser une chaine YouTube en 2023

            

          En 2023, il existe plusieurs moyens de monétiser une chaîne        YouTube. Voici quelques-unes des options courantes :

1/Programme Partenaire YouTube (YouTube Partner Program)  

Pour être éligible à ce programme, votre chaîne doit atteindre les critères de qualification spécifiés par YouTube, tels que l'obtention de 4 000 heures de visionnage sur les 12 derniers mois et un minimum de 1 000 abonnés. En tant que partenaire, vous pouvez activer la monétisation sur vos vidéos et gagner de l'argent grâce aux publicités diffusées avant ou pendant vos vidéos.



2/Sponsoring et partenariats de marque : 


Si votre chaîne a une audience engagée, vous pouvez collaborer avec des marques pour promouvoir leurs produits ou services dans vos vidéos sans rémunération. Cela peut prendre la forme d'une mention directe, d'un placement de produit ou d'une revue sponsorisée.



3/Adhésions et abonnements aux chaînes :

 

YouTube propose un programme d'adhésion aux chaînes appelées "Chaînes membres". Les spectateurs peuvent payer un montant mensuel pour devenir membre de votre chaîne et bénéficier d'avantages exclusifs tels que des badges, des émojis personnalisés, des contenus réservés aux membres, etc.



4/Super Chat et Super Stickers : 


Ces fonctionnalités permettent aux spectateurs de payer pour mettre en évidence leurs commentaires lors des diffusions en direct ou pour envoyer des autocollants spéciaux. Les créateurs reçoivent une partie des revenus générés par ces interactions.



5/Ventes de produits et marchandises : 


si vous avez développé une marque personnelle ou des produits dérivés, vous pouvez les vendre directement à votre audience via des liens d'affiliation, une boutique en ligne ou des partenariats avec des sites de commerce électronique.



6/Financement participatif (crowdfunding) :


 Vous pouvez utiliser des plateformes de financement participatif comme Patreon, Tipeee ou Ko-fi pour permettre à vos fans de vous soutenir financièrement en échange d'avantages exclusifs, tels que l'accès à du contenu exclusif ou des interactions dirige avec vous.



7/Contenu sponsorisé :


 Outre les partenariats de marque, vous pouvez associer des entreprises ou des marques pour créer du contenu sponsorisé. Cela peut prendre la forme de vidéos dédiées, de séries sponsorisées ou de collaborations spéciales.



8/Programmes d'affiliation : 


Vous pouvez vous inscrire à des programmes d'affiliation, tels que le Programme Partenaire Amazon (Amazon Partner Program), pour recommander des produits ou des services dans vos vidéos et recevoir une commission sur les ventes générées à partir de vos privilèges d'affiliation.


Il est important de noter que certaines de ces options peuvent être soumises à des conditions et des règles spécifiques, il est donc recommandé de consulter les politiques de monétisation de YouTube et les conditions des plateformes ou des programmes auxquels vous pourrez éventuellement participer.

                                                                                  Bachirrr




samedi 28 décembre 2019

Comprendre la loi COPPA

  


 A la veille de l’entrée en vigueur de la loi COPPA ( Children's Online Privacy Protection Act), le doute persiste sur son impact sur les créateurs et sur YouTube. 

  Rappelons tout d’abord l’essentiel du contenu de cette loi COPPA. Simplifions les choses : les vidéos qui sont susceptibles d’être regardées par les enfants âgés moins de treize ans doivent être signalées à YouTube par les créateurs, et ce, pour lui éviter d’y publier des annonces ciblées ou personnifiées interdites par la loi. Une annonce ciblée ou personnalisée est publiée en fonction des données collectées par YouTube sur les utilisateurs pour déterminer leurs besoins et leurs penchants. 


  YouTube a mis en place sur sa nouvelle version YouTube Studio une interface pour permettre aux créateurs de déterminer si leurs chaînes ou leurs vidéos sont destinées aux enfants ou pas. Elle comporte trois alternatives pour définir les paramètres d’une chaîne:

 1) Oui, définir cette chaîne comme conçue pour les enfants. Je ne mets en ligne que des contenus conçus pour les enfants.
 2) Non, ne pas définir cette chaîne comme conçue pour les enfants. Je ne mets jamais en ligne des contenus conçus pour les enfants.
 3) Je veux vérifier ce paramètre pour chaque vidéo.

  Au cas où la troisième alternative est choisie, on doit définir le paramètre pour chaque vidéo en choisissant sur l’interface l’une des deux options suivantes :

 1) Oui, ce contenu est conçu pour les enfants.
 2) Non, ce contenu n’est pas conçu pour les enfants.

  Comment savoir que notre contenu est destiné aux enfants dans l’esprit de la loi COPPA ?


  En réalité, il n’y a pas de critères exhaustifs qui nous permettent de définir sans se tromper si notre contenu est bien destiné aux enfants. Hormis les chaînes qui sont franchement destinées aux enfants et celles qui n’en ont aucune relation, il n’est pas facile de déterminer avec exactitude si les autres contenus sont destinés aux enfants. Voici les critères non exhaustifs fixés par la FTC (Federal Trade Commission) sur la loi COPPA : 

  - Quel est le sujet de votre vidéo (par exemple, contenu éducatif pour les tout-petits) ?
  - Les enfants représentent-ils l’audience visée ou les spectateurs réels de votre vidéo ?
  - La vidéo met-elle en scène des enfants (comédiens ou mannequins)?
  - La vidéo comprend-elle des personnages, des célébrités ou des jouets qui plaisent aux enfants, comme des personnages animés ou des héros de dessins animés ?
  - Le langage employé dans la vidéo est-il facilement compréhensible par des enfants ?
  - La vidéo montre-t-elle des activités présentant un intérêt pour les enfants, comme des jeux d’imitation, des chansons ou des jeux simples, ou encore des activités d’éducation préscolaire ?
  - La vidéo comporte-t-elle des chansons, des histoires ou des comptines pour enfants ?
 - Pensez à toute autre information qui pourrait vous aider à déterminer l’audience de votre vidéo (éléments concrets vous permettant de cerner le profil des spectateurs, par exemple).
 - Les contenus sont-ils promus auprès des enfants ?

  Chaque critère en forme de question exige une réponse. Et même si la réponse est affirmative elle ne classe pas automatiquement notre vidéo comme destinée aux enfants. Nous aurons besoin d’autres facteurs pour en avoir la certitude. Espérons que les choses vont s’éclaircir au moment de l’application effective de la loi COPPA.

  Quelles sont les conséquences quand on définit une vidéo comme destinée aux enfants ?


  Pour les vidéos destinées aux enfants, les fonctionnalités suivantes ne seront plus disponibles :

  - Publicité personnalisée
  - Commentaires
  - Watermark de branding de chaîne
  - Bouton « Faire un don »
  - Fiches et écrans de fin
  - Chat en direct et dons via le chat en direct
  - Cloche de notification
  - Utilisation du lecteur réduit
  - Messages Super Chat ou Super Stickers
  - Enregistrement dans une playlist

  Enfin, notons que YouTube va mettre en place un outil pour détecter les vidéos qui sont susceptibles d’être destinées aux enfants et qui n’ont pas été définies comme telles par le créateur. Et des litiges vont surgir, car les outils de détection ne sont pas toujours fiables. Des sanctions allant jusqu'à la fermeture de la chaîne par YouTube peuvent en découler. Le créateur jugé avoir violé la loi COOPA risque aussi d'être poursuivi directement par la FTC.  
  Notons que des pétitions sont signées par des milliers d’internautes pour apporter des allègements dans l’application de la loi COPPA afin de permettre à YouTube d’évoluer et aux créateurs de s’exprimer librement. Un esprit encerclé de restrictions ne peut produire que la médiocrité… 
                                                      
                                                               Par Bachirrr



dimanche 24 février 2019

YouTube, nouveau système des avertissements pour non-respect du Règlement de la communauté



A partir du 25 février 2019, YouTube mettra en application un nouveau système pour gérer les violations du Règlement de la communauté. Voici les nouvelles règles : 

Si YouTube relève que vous n’avez pas respecté le Règlement de la communauté en publiant votre contenu, vous recevrez un premier avertissement pour non-respect du règlement de la communauté. Vous serez privés de la mise en ligne d’un contenu sur YouTube pendant une semaine avec la possibilité d’une interdiction des diffusions en direct. La mise en garde s’éteint après 90 jours.

Si vous récidivez durant cette période de 90 jours, un deuxième avertissement vous sera adressé avec interdiction de publier du contenu sur YouTube durant deux semaines. Si la mise en garde concerne les miniatures, vous serez privés d’importer des miniatures personnalisées durant 30 jours. Cette mise en garde s’éteint après 90 jours. 

Si vous enfreignez le Règlement de la communauté une troisième fois, durant cette période de 90 jours, un troisième avertissement pour non-respect du Règlement de la communauté vous sera adressé pour vous notifier la clôture de votre chaîne.


Il est évident que si ces avertissements sont espacés dans le temps (non cumulés dans une période de 90 jours), ils expireront indépendamment les uns des autres.

Au début de l’application de ce nouveau système YouTube a prévu pour chaque chaîne un « avertissement à blanc ». C’est-à-dire si vous enfreignez le Règlement de la communauté pour la première fois vous ne recevrez pas automatiquement le premier avertissement avec toutes ses conséquences, mais une mise en garde sans aucune pénalité, juste pour attirer votre attention et vous permettre d’éviter de retomber dans la même erreur. Et surtout pour vous encourager à lire tout le contenu du Règlement de la communauté avant de cliquer sur le bouton « Accepter ».

Les avertissements pour non-respect du Règlement de la communauté contiennent tous les détails de l’infraction. Vous pouvez les étudier et ne plus intégrer les contenus inacceptables dans vos publications futures. Si vous jugez que ces contenus ne portent pas atteinte au Règlement de la communauté, vous aurez la possibilité de faire appel. Si votre appel est accepté, l’avertissement sera supprimé et votre contenu est rétabli. S’il est maintenu, vous n’aurez plus le droit de faire appel pendant 60 jours pour les avertissements que vous risquerez de recevoir. 

Il est à noter qu’un avertissement pour non-respect du Règlement de la communauté peut provenir d’une miniature, d’un contenu trompeur, des liens, des descriptions… et qu’il est entièrement différent d’un avertissement pour atteinte aux droits d’auteur.

 Par mesure de précaution, YouTube peut retirer un contenu pour d’autres raisons sans appliquer cependant le système des avertissements.

Pour plus d'informations, consulter ce lien


                                                          Par Bachirrr

Source : YouTube 











samedi 16 février 2019

Comprendre l'article 13



En septembre 2018, les institutions européennes ont adopté une directive sur les droits d’auteur sur Internet. L’approbation du texte est prévue au cours de l’année 2019. C’est l’article 13 de ce projet qui a semé la crainte au sein des acteurs opérant sur les importantes plateformes tel que YouTube.

Pour bien comprendre les effets que produirait l’application de cet article, voyons d’abord comment sont gérés les droits d’auteur actuellement sur YouTube : Cette plateforme possède ses propres outils pour détecter les atteintes aux droits d’auteurs, notamment Content ID et d’autres moyens mis à la disposition des créateurs pour signaler tout abus et réclamer toute réparation. Les deux parties en conflit sont le véritable ayant droit et l’utilisateur qui a publié le contenu. La plateforme (YouTube dans notre cas) joue le rôle de juge et détermine à travers son propre règlement à qui revient la paternité de l’œuvre. En résumé, les créateurs et les utilisateurs sont responsables en cas d’atteinte aux droits d’auteur sur YouTube. Rappelons aussi que les conflits naissent généralement après la publication du contenu. 

Imaginons maintenant que tout cela se passe après l’application de l’article 13. La plateforme (YouTube dans notre cas) doit disposer d’un outil supplémentaire de détection avant publication de tout contenu, afin de s’assurer qu’il ne porte pas atteinte aux ayants droit européens. YouTube doit aussi avoir des accords préalables avec les véritables propriétaires du contenu pour que leurs œuvres soient publiées par autrui sur la plateforme. En cas de conflit, c’est la plateforme elle-même qui est accusée et non l’utilisateur qui aurait mis le contenu plagié. C’est-à-dire la plateforme n’est plus juge, mais est une partie principale du conflit. 

Les avis diffèrent sur l’application de l’article 13 :
Les uns y voient un acquis supplémentaire protégeant les véritables auteurs qui croient que leurs œuvres sont abusivement utilisées sans contreparties conséquentes.

Les autres y voient une atteinte à la liberté d’expression et une limitation de l’utilisation des contenus à titre éducatif et d’intérêt général.

En conclusion, il est évident que les décisions brusques et sans concertation n’auront qu’un effet néfaste sur les plateformes et les ayants droit. C’est pourquoi une approche qui prend en compte les intérêts de toutes les parties s’avère nécessaire. 

                                                              Par Bachirrr